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Certains collègues PRAG et PRCE nous contactent à propos de prétendues informations glanées sur internet et leur ayant semblé sérieuses car émanant de groupes de personnes disant faire profession de leur information et de leur défense. Notamment à propos de l'avancement à la classe exceptionnelle, du « gel » des primes ou des nouvelles obligations de service.
Nous invitons ces collègues à prendre d’abord connaissance des information les concernant publiées sur le site internet du SAGES (et à s’abonner à un de nos fils d’actualité pour en disposer dès leur mise en ligne), car contrairement aux prétendues informations précitées, elles sont sourcées avec les liens pertinents vers les textes en vigueur et ont fait l’objet d’analyses et de vérifications approfondies.
Ces collègues constateront que le SAGES a été le seul syndicat à publier :
la seule analyse vraiment complète et exacte à ce jour du décret n°2025-742 sur les nouvelles ORS des PRAG et des PRCE et assimilés (1),
l'analyse la plus complète du référentiel national d'équivalence horaire (2), avec une comparaison point par point avec celui des enseignants-chercheurs dont il diffère plus par ses effets que par son contenu,
un tableau comparatif complet sur la situation avant et après application du décret n°2025-742 sur le service des PRAG, des PRCE et assimilés (3).
Cette circonspection à l’égard des prétendues informations provenant de ceux qui ne veulent pas ou qui ne peuvent pas vous informer et vous défendre de manière adéquate et effective est d'autant plus indispensable en ce moment que certains syndicats ont commencé à s'engager dans une surenchère de fausses informations, et d’appel à vos émotions plutôt qu’à votre raison à l'approche des élections professionnelles de décembre 2026. Pour mieux cacher leur inaction et/ou leur manque de résultats probants pour votre défense et de capacité à en obtenir.
(1) https://le-sages.org/documents2/1ere_Analyse_SAGES_decret_2025_742_ORS_PRAG_PRCE.pdf
(2) https://le-sages.org/documents2/Comparaison_REH_EC_PRAG_PRCE.pdf
(3) https://le-sages.org/documents2/Infographie_changement_ORS_PRAG_PRCE_decret_2025_742.pdf
A lire sur https://le-sages.org/documents2/PRAG_vs_contractuel_sous_service_enseignement_nov2025.pdf
Complémentaire santé obligatoire : les universités échelonneront les adhésions de leurs personnels au nouveau régime entre le 1er mai et le 31 décembre 2026. Rappel, le nouveau régime se mettra en place le 1/05/2026 pour tous les personnels du MEN.
https://le-sages.org/documents2/Protection_sociale_complementaire_octobre2025.pdf
Le vice président des ressources humaines de l'université Lyon 1 a déclaré à AEF info (1), à propos des PRAG et des PRCE :
« Nous avons poursuivi la politique mise en place par nos prédécesseurs de la PEIC, prime d'intéressement qui vise à compenser l'absence de C1 pour nos collègues enseignants. Cette prime est accessible sur demande (dossier) mais avec un objectif assez large. Il n'y a pas de limitation budgétaire et tout enseignant peut la toucher du moment qu'il fait son travail. Sur 400 personnes éligibles l'an passé, 80% l'ont demandée. A terme, avec l'augmentation prévue de la C1, l'enveloppe de la PEIC devrait représenter 800 000 euros par an. »
Nous souhaitons un avenir pérenne à cette prime créée par l'université de Lyon 1 pour les PRAG et les PRCE et que cette initiative soit généralisée dans tous les établissements du supérieur, conformément aux lignes directrices de gestion du MESR du 18 janvier 2023 (2). Cependant, l'accès au RIPEC ou son équivalent pour les PRAG et les PRCE n'a de chance de se concrétiser que par l'action engagée par le SAGES en août 2025 devant le Comité des droits économiques, sociaux et culturels (CESC) de l'ONU (3)
(2) https://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/fr/bo/23/Hebdo6/ESRH2302327X.htm
(3) https://le-sages.org/documents2/Annonce_action_CESC_fin_juin25.pdf
Au BO n°39 du 16/10/2025 : règles et procédures du mouvement national à gestion déconcentrée – Rentrée scolaire 2026. Ouverture de SIAM 2 le 5 novembre pour la saisie des demandes de mutation pour les mouvements interacadémiques, spécifique national et postes à profil. Fin de saisie le 26 novembre 2025 à midi (heure de Paris).
Le premier ministre s'est engagé mardi 14 octobre 2025 devant l'Assemblé nationale (1) à « suspendre » la réforme des retraites votée et mise en œuvre en 2023 en « gelant » à 62 ans et 9 mois l'âge minimum de départ et à 170 le nombre de trimestres de cotisation requis pour obtenir une pension sans décote. Les personnes nées en 1963 ne voient donc pas leur situation changer car si elles atteignent 62 ans au cours de cette année 2025, il leur faut encore attendre 9 mois de plus pour faire valoir leur départ en retraite, ce qui déborde largement sur l'année 2026. Pour celles et ceux né(e)s en 1964, le droit à la retraite interviendra au mieux fin 2026 et essentiellement début 2027. Mais qu'en sera-t-il après l'élection présidentielle de mai 2027 pour les millésimes suivants (1965 et au-delà) ? L'actuel premier ministre est bien présomptueux de proclamer cette suspension de la réforme jusqu'en janvier 2028, juste dans le but de répondre au compromis politique du moment. Mais la prochaine majorité du prochain président de la République pourrait très bien rétablir la réforme, voire l'amplifier en portant l'âge de départ à 65 ans et en augmentant la durée de cotisation comme ne s'en cachent pas certaines personnalités politiques de premier plan prétendantes à la fonction. Alors que cela avait été écarté par le gouvernement en 2023, l'alignement du calcul des pensions des fonctionnaires sur celui des salariés du privé pourrait être mis en œuvre dès le prochain mandat présidentiel. Cet alignement serait catastrophique pour les professeurs, fonctionnaires d'Etat percevant les indemnités les plus faibles de la catégorie A (2), et qui percevraient de ce fait une pension décotée de 10 à 15% par rapport au calcul actuel. Rappelons qu'en 2022, 32% des professeurs du second degré partent en retraite avec une décote de leur pension (3). Ce taux ne peut qu'augmenter ces prochaines années.
Ces incertitudes et ces décisions couperets jettent les salariés du privé et les fonctionnaires dans l'insécurité juridique la plus totale et l'impossibilité de prendre des mesures pour prévoir un tant soit peu à l'avance les conditions d'une fin de carrière proche ou plus lointaine. La paupérisation rampante et assumée par les gouvernements depuis 40 ans de la profession, conjuguée à de futures conditions dégradées de retraite, ne peut que faire fuir ce métier aux derniers volontaires. Le professorat, si ce mot peut conserver son sens originel (4) deviendra une activité de transition dans l'attente d'une situation mieux valorisée et rémunérée, comme l'avait suggéré récemment un ancien et éphémère ministre de l'éducation nationale, lui-même entre deux sinécures dorées de la République pour bien montrer l'exemple (5).
(1) A condition que l'Assemblée nationale vote cette suspension
(2) Les indemnités et primes ne sont pas intégrées actuellement au traitement pour le calcul de la pension de retraite dans la fonction publique mais elles pourraient l'être dans le cadre de l'alignement sur celui du privé pour compenser la diminution importante des pensions qu'induit cet alignement.
(3) https://www.education.gouv.fr/media/197556/download
(4) https://le-sages.org/documents2/DGESCO_fin_liberte_pedagogique.pdf
(5) Pap Ndiaye https://www.education.gouv.fr/media/197556/download
A écouter sur http://proxycast.radiofrance.fr/9d9ce928-fa78-4e2d-bdce-0153c7642731/12009-19.11.2025-ITEMA_24316059-2025C13845S0323-NET_MFC...